Des varices aux maladies auto-immunes, en passant par le cancer

Pour comparer, une VRAIE varice:

Une question de Ludo :

dans l’interview que vous donniez l’année dernière ( https://www.youtube.com/watch?v=vuzytix59_I&t=51s ), vous évoquez le cas de vos varices et dites qu’elles se sont résorbées avec une alimentation instincto... J ai des varices à ma jambe gauche, mon père en avait également... Au bout de combien de temps de pratique instincto est-il possible d inverser la tendance ? A quoi est due la naissance de varices ?

J’avais en effet une grosse varice, également à la jambe gauche... Je l’avais remarquée à l’âge de 26 ans lors de vacances au bord de la mer : je m’asseyais régulièrement sur un rocher pour les repas, j’avais incriminé la pression de la pierre sur mon séant. Je pris donc l’habitude de mettre un coussin sous mes fesses, je m’achetai un siège pliant, puis retrouvai le confort de la maison, mais rien n’y fit. La veine continua à se gonfler d’année en année, de plus en plus visibles devant le tibia.

Puis je me lançai dans l’instinctothérapie, pour combattre le cancer qui m’avait atteint entre-temps. Surprise : au bout de peu de temps, la varice avait disparu. On ne voyait plus qu’un tracé bleuté anormalement zigzaguant, mais le diamètre de la veine était redevenu normal, et aucun gonflement particulier. Le tableau est resté le même jusqu’à aujourd’hui, même par les grosses chaleurs du Portugal (voir la photo du jour).

Ma femme parla de cette guérison inespérée à une certaine Simone de ses connaissances, qui souffrait d’un énorme ulcère variqueux, c’est-à-dire d’une varice si développée à la cheville qu’elle avait éclaté, puis creusé jusqu’à l’os avec les douleurs qu’on imagine. Simone (peut-être se reconnaîtra-t-elle si elle est encore en vie ?) décida de tenter l’expérience de l’instincto. Miracle : en quelques semaines (de mémoire je dirais trois semaines), la plaie avait cicatrisé. On ne voyait au bout de quelques mois plus qu’une zone anormalement brillante de la peau, mais plus le moindre suintement ni trace de veine dilatée.

Bien d’autres personnes présentant des varices simples purent le confirmer dans les décennies qui suivirent : les varices guérissent systématiquement après un temps relativement court d’instincto, autrement dit : la cuisine est le principal facteur de causalité de cette pathologie.

 

Un cas tout à fait spectaculaire fut celui d’un jeune médecin qui suivait mes cours à la Faculté de Médecine Naturelle de Paris VIII : il souffrait d’une vascularite, c’est-à-dire d’une dégénérescence de la paroi des capillaires (vaisseaux microscopiques qui relient les artères aux veines et irriguent les tissus). Il était condamné à plus ou moins brève échéance, et se décida au grand saut : après quelques mois d’instincto, il n’avait plus aucun signe de maladie.

Quels sont alors les mécanismes qui provoquent la dégénérescence de la paroi vasculaire ?

La médecine met en cause un excès de pression dans les veines, un mauvais retour du sang vers le coeur, l’habitude de croiser les jambes, la station debout trop fréquente, la constipation, la finesse naturelle des parois veineuses, une perte d’élasticité liée à l’âge, un manque de contraction des muscles des jambes, l’excédent de poids, les désordres hormonaux, les grossesses, les contraceptifs oraux, le tabagisme, l’alcool, le sel qui augmente la rétention d’eau, les carences nutritionnelles, les produits chimiques, la chaleur et, bien sûr : l’hérédité.

 

Mais pas un instant le facteur culinaire n’est évoqué. Il n’existe pas de case correspondante dans la tête des gens, et surtout pas dans celle des médecins et scientifiques. « Depuis des millénaires, l’homme cuit et prépare ses aliments, c’est donc quelque chose de parfaitement normal. Cela fait partie de la nature humaine ». Et pourtant, il suffit d’arrêter de cuire et d’apprêter les aliments, tout en laissant faire les sens quant à l’équilibre nutritionnel, pour voir disparaître un trouble aussi spectaculaire que des veines douloureusement dilatées, voire éclatées. Sur le nombre de variqueux dans la population (autour de 25%), des miracles de ce genre se sont sans doute présentés. Mais la médecine ne peut pas les prendre en considération, parce qu’ils n’entrent pas dans son paradigme.

Face au caractère apparemment irréversible des varices, la médecine avait finalement, grâce aux progrès de la chirurgie, proposé le remède décisif : l’extraction pure et simple de la veine saphène, celle qui est responsable du système veineux superficiel, et de tout le réseau veineux mal en point. Vos veines dégénèrent, c’est simple, on vous les enlève. À généraliser pour toutes les dégénérescences, en particulier pour la maladie d’Alzheimer : votre cerveau dégénère, on vous l’enlève, vous n’aurez plus de soucis de santé du tout.

Le « stripping », ou éveinage par râtissage ( https://www.youtube.com/watch?v=GkdOEO02G9w ) a tout de même été abandonné depuis une dizaine d’années, après un siècle de joyeuse pratique, le taux de rechute dépassant les 60 %. Bien des opérés se retrouvaient avec un œdème géant des membres inférieurs, et se refusaient stupidement à l’ablation des jambes. Mais les hommes de l’art avaient plus d’un tour dans leur sac : le « stripping par invagination sur fil » permet de retirer la veine saphène par l’intérieur, comme on retourne une chaussette, provoquant ainsi beaucoup moins de dégâts sur les tissus avoisinants. Il vous manque toutefois par la suite et pour la vie la veine principale assurant l’irrigation de surface de votre jambe.

Les strippings sont maintenant concurrencés par le « burning » : on brûle la veine de l’intérieur en la laissant en place, avec une fibre à laser qu’on y introduit astucieusement). Le laser résout décidément tous les problèmes. De Starwars aux problèmes de vue, en passant par l’épilation et les incisions chirurgicales, le rayon magique a tous les suffrages. On brûle aussi les varices avec des jets de vapeur d’eau, ou par micro-ondes (on retrouve la cuisson jusque-là). Mais une veine brûlée n’est pas une veine guérie, de sorte qu’on ne risque pas de se tromper en affirmant que ces méthodes resteront elles aussi sujettes à caution.

Une chose m’étonne, lorsque je parcours les études actuelles sur l’origine des varices, c’est l’oubli systématique des mécanismes auto-immuns. Je me souviens pourtant d’une publication des années 70, qui mettait l’affaiblissement des parois veineuses en rapport direct avec une attaque des cellules pariétales par des globules blancs. Le papier a dû finir dans un tiroir. Pourtant, il apportait la clé du problème. Il suffisait de se demander pourquoi les leucocytes, chargés de la protection de l’organisme, se tournaient soudainement contre les cellules appartenant à cet organisme, et notamment contre les précieuses cellules du système circulatoire. Il n’est quand même pas normal que la police se mette à tirer sur les citoyens.

Pourquoi a-t-on abandonné la piste ?

Peut-être parce qu’il manque à la médecine un référentiel du fonctionnement naturel de l’organisme humain. Sous le couvert d’art culinaire, tous les hommes et toutes les femmes de la planète, y compris enfants et vieillards, consomment des aliments cuisinés. Dans ces conditions, aucune étude scientifique ne permettra jamais de mettre en évidence ce que serait la santé humaine hors art culinaire. La médecine est enfermée dans un système qu’elle n’a pas su reconnaître ni remettre fondamentalement en cause. Il lui manque dès lors les matériaux mêmes d’observation qui lui mettraient la puce à l’oreille. Et quand on en parle aux chercheurs, tous embrigadés dans le même paradigme, ils ont le choix entre faire la sourde oreille, ou risquer l’ostracisation par leur pairs. Cf. Seignalet.

C’est pourtant très simple : lorsqu’on dénature les aliments, on provoque des modifications chimiques de leurs multiples composants. On fait apparaître des molécules qui n’existent pas dans les aliments naturels, molécules impromptues auxquelles le métabolisme et n’est pas adapté. Et pas juste deux ou trois molécules par ci par là, mais des millions d’espèces de molécules normalement inexistantes, dont certaines ou leurs métabolites vont jouer le rôle d’antigènes, c’est-à-dire exciter le système immunitaire.

Le grand mythe de la barrière intestinale permettait, il y a encore cinquante ans, de parer à toute inquiétude. Seuls les acides aminés et autres gentilles petites molécules résultant de la digestion des grandes molécules alimentaires pouvaient pénétrer dans l’organisme. Les enzymes se chargeaient de découper en petits morceaux tous les nutriments complexes, de sorte que seuls les éléments utiles et suffisamment réduits en taille pour ne plus être nocifs passaient dans les masses circulantes.

Cette belle époque est malheureusement révolue. On sait depuis deux générations que toutes sortes de grosses molécules, aussi dangereuses qu’on peut l’imaginer, franchissent sans encombre la prétendue barrière de sécurité. Même des particules de plastique ! La présumée étanchéité était une mauvaise blague. On sait aussi que les protéines animales (issues du lait, du fromage, de la viande), ou celles du gluten (apportées notamment par le blé à travers le pain, les pâtes etc.), peuvent provoquer de graves troubles immunitaires. De même toutes sortes de dérivés comme les molécules de Maillard et les AGE. Une fois dans la lymphe ou dans le sang, bon nombre de ces visiteurs clandestins peuvent être reconnus comme étrangers à l’organisme et à ses fonctions normales. Ou pas reconnus. Trois types de mécanismes sont alors possibles.

Première possibilité : les molécules étrangères ne sont pas reconnues par le système immunitaire. Elles peuvent dans ce cas s’accumuler subrepticement dans les tissus, provoquant une « intoxination », envahissant les tissus ou les réserves de graisses. Le fait de ne pas être reconnues n’implique en effet pas une absence de nocivit

Deuxième possibilité : elles sont reconnues comme étrangères. Le système immunitaire leur colle en principe des anticorps pour les neutraliser, ou les dégrade sans autre forme de procès. Elles sont alors évacuées, et tout semble aller pour le mieux. Malheureusement, comme il s’agit de molécules qui n’existent pas dans la nature, l’organisme peut réagir de manière inadaptée. Le système immunitaire anormalement excité peut par exemple confondre ces antigènes avec certains marqueurs cellulaires, se tourner contre ces cellules et les détruire. C’est là selon moi le mécanisme fondamental de la grande majorité des troubles auto-immuns. Il peut aussi réagir excessivement contre des molécules normales, comme chez les grands mangeurs de produits laitiers qui se retrouvent allergiques aux fruits de mer.

La principale conséquence est le vieillissement des organes : les cellules spécialisées des reins, du foie, du cerveau, des calottes articulaires, se font détruire, puis l’organisme les remplace par des cellules cicatricielles qui n’ont pas du tout les mêmes capacités. L’efficacité des organes diminue progressivement, les fonctions sont de plus en plus mal assurées, et l’évolution vers la mort accélérée.

Ce sont justement des mécanismes de ce type qui produisent la dégénérescence des parois veineuses dans le cas des varices, ou des capillaires dans celui de la vascularite. Les globules blancs présents dans le sang attaquent les cellules qui constituent les parois des vaisseaux, ces cellules sont remplacées par des cellules cicatricielles qui n’ont pas la même élasticité ni la même solidité. La veine cède alors sous l’effet de la pression sanguine ou se sclérose et n’est plus capable de réguler la circulation sanguine. On comprend ainsi que les aliments dénaturés puissent avoir une incidence directe sur l’évolution des varices.

Pour compléter la théorie, parlons encore de la troisième possibilité : l’entrée régulière de certains antigènes alimentaires peut amener le système immunitaire à « faire la grève ». On parle alors plus officiellement de « tolérance ». Il va cesser de réagir à ces antigènes, mais risque aussi de ne plus réagir dans des cas où son action serait capitale : on voit là se profiler un mécanisme de base du cancer. Une cellule cancéreuse est en effet reconnue à certains marqueurs qu’elle affiche sur sa membrane. Pour peu que ces marqueurs ressemblent aux antigènes qui ont induit la tolérance, le système immunitaire ne reconnaîtra plus la cellule cancéreuse et celle-ci pourra se multiplier impunément pour former une tumeur.

Enfin, quatrième issue possible : la tolérance peut être interrompue, de sorte que le système immunitaire se rue sur les antigènes concernés, et se mette à détruire des cellules normales marquées par ces antigènes : d’où un poussée auto-immune pouvant aggraver très sérieusement l’état de l’organisme, comme cela se produit par exemple dans les scléroses en plaques ou le Parkinson.

Les varices s’inscrivent ainsi dans un tableau général directement impliqué par une alimentation dénaturée. Il sera d’autant plus intéressant d’observer comment les varices signalées par Ludo se développeront dans les prochaines semaines. Gageons qu’elles régresseront en un temps plus court qu’elles n’ont mis pour apparaître...