Le bio protège contre le cancer...
- Guy-Claude Burger
- 26 Octobre 2018 à 01h25
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Top Santé signale une toute récente étude, réunissant des chercheurs de l'Inra, de l'Inserm, de l'Université Paris 13 et du CNAM dans le cadre de la Sorbonne. On ne pourrait faire plus sérieux. L'étude a porté sur 68946 sujets examinés sur une durée de 7 ans, consommant régulièrement / occasionnellement / jamais de produits biologiques et conclut à 25% de réduction du taux de cancer grâce au bio (même 76% dans le cas des lymphômes). https://www.topsante.com/nutrition-et-recettes/equilibre-alimentaire/manger-bio/manger-bio-reduirait-le-risque-de-cancer-628779?utm_campaign=achat&utm_source=welcome-media&utm_medium=newsletter#xtor=EPR-611 On s'en serait douté, manger sans chimie favorise la santé. Mais ainsi va la science : il faut sept ans d'étude sur 69000 personnes pour conclure que l'alimentation bio "protège" contre le cancer... La vraie conclusion serait plutôt de dire que l'alimentation non bio le favorise ! Vu que les facteurs pathogènes sont à chercher dans les artifices et non dans les modalités naturelles, jusqu'à nouvel avis. Comme l'on sait que les pesticides sont cancérogènes pour la plupart, et qu'il y en a moins dans le bio, tout cela ne nous apprend finalement pas grand-chose de nouveau. Moins il y a de pesticides dans notre assiette et mieux se porte notre corps. Plus intéressant à mon sens est le fait que la "protection" par le bio ne réduit l'incidende du cancer QUE de 25%. D'où viennent alors les 75% restants ? Certains pourront objecter que les consommateurs de bio sont aussi ceux qui fument le moins, qui font le plus de sport ou de plein air, qui mangent le plus "sainement", qui prennent le moins de médicaments. Le chercheurs affirment avoir tenu compte de ces facteurs pour bien extraire l'effet du seul facteur bio. Je crains pourtant qu'ils n'aient pas oublié au passage que les bioconsommateurs sont aussi ceux qui mangent le plus de crudités. Et que finalement, l'effet du bio soit encore moins que leurs 25%. Quoi qu'il en soit, le facteur principal pourrait bien être la présence de molécules cancérigènes dans les aliments, mais de composés chimiques d'un autre origine que les produits de la chimie de synthèse.
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